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Chute de Maximilien Robespierre

Purge des Hébertistes et des Dantonistesmodifier

Le 27 juillet 1793, Robespierre est élu au Comité de sécurité publique, dont il restera membre jusqu’à sa mort. Au cours des mois de septembre 1793 à juillet 1794, le pouvoir du Comité augmenta considérablement en raison de plusieurs mesures mises en place pendant la terreur, comme la loi des Suspects, et la dernière loi du 14 Frimaire, devenant le pouvoir exécutif de facto du gouvernement révolutionnaire, sous la supervision de la Convention Nationale.,

pendant ce temps, deux factions différentes se sont élevées en opposition au Gouvernement révolutionnaire restructuré: les ultra-révolutionnaires de gauche et les citra-révolutionnaires de droite modérés. Les Ultras (aussi appelés Hébertistes ou Exagérés) se regroupent autour de Jacques Hébert, ainsi que les dirigeants de la Commune de Paris et les exagérés du club des Cordeliers. Ils ont poussé pour des mesures de répression plus fortes que celles déjà en place pendant la terreur, et ont fait campagne pour la déchristianisation.,

Les Citras (aussi appelés dantonistes ou Indulgents), formés autour de Georges Danton ainsi que les indulgents membres du club des Cordeliers, dont Camille Desmoulins. Ils étaient fermement opposés aux mécanismes de la terreur et aux politiques du Comité de sécurité publique. Ces deux factions furent accusées de conspiration contre le gouvernement révolutionnaire et condamnées à la guillotine: les Hébertistes le 24 mars (4 Germinal) et les dantonistes le 5 Avril (16 Germinal).

avec ces purges, le pouvoir du Comité a été réaffirmé., La mort de Danton et Desmoulins, tous deux anciens amis de Robespierre, lui a laissé un lourd tribut. Ceci, combiné aux exigences croissantes du Comité de sécurité publique et de la Convention nationale, emporta la santé mentale et physique de Robespierre au point qu’il fut contraint de réduire sa présence au Club des Jacobins et à la Convention Nationale.

Division au sein du gouvernement Revolutionmodifier

Robespierre ne réapparaît à la Convention nationale que le 7 mai (18 Floréal)., Pour ce jour, il avait prévu un discours traitant du rapport entre la religion, la morale et les principes républicains; et d’établir le Culte de l’Être Suprême à la place du Culte de la raison promu par les déchristianisants comme les Hébertistes. Robespierre dirigea les processions lors de la fête en L’honneur de l’Être Suprême célébrée le 8 juin (20 Prairial). Bien que le festival ait été bien accepté par la foule, La position de premier plan de Robespierre était suspecte aux yeux de certains députés, et des murmures ont commencé à propos du fanatisme et du désir de pouvoir de Robespierre.,

deux jours après la fête, le 10 juin (22 Prairial), Robespierre pousse la Convention nationale à adopter une nouvelle loi rédigée par lui et Georges Couthon qui accélère le procès et étend la peine de mort à un nouvel ensemble d ‘ « ennemis du peuple » qui comprend les personnes cherchant à rétablir la monarchie, interférant avec les provisions alimentaires, discréditant la Convention nationale, communiquant avec les étrangers, entre autres., La peur de l’assassinat pousse Robespierre à prendre cette mesure: deux tentatives d’assassinat contre Robespierre et Collot d’Herbois ont eu lieu les 23 et 24 mai (4-5 Prairial), et le souvenir de L’assassinat de Lepeletier et Marat suscite encore des sentiments à la Convention. La loi n’est pas universellement acceptée dans la Convention, et les critiques de Robespierre et de Saint-Just l’utiliseront contre eux lors des événements du 9 Thermidor.

Plus d’opposition est venue du Comité de Sûreté Générale, qui n’avait pas été consulté sur le contenu de la loi., Le Comité de Sûreté Générale se sentait déjà menacé par la nouvelle capacité du Comité de sûreté publique à délivrer des mandats d’arrêt, ainsi que par le nouveau bureau de Police, créé par Saint-Just et dirigé par Robespierre en son absence, et dont les fonctions se chevauchaient avec celles du Comité de Sûreté Générale. En guise de paiement, ils ont présenté un rapport sur les liens entre l’ennemi anglais et la « mère de Dieu » autoproclamée, Catherine Théot, qui avait prophétisé que Robespierre était un nouveau Messie., Cela a été fait à la fois dans l’intention de diminuer Robespierre, et de se moquer de ses positions religieuses et du Culte de l’Être Suprême.

Le 28 juin (10 Messidor), Saint-Just revint du front nord porteur de nouvelles: l’armée révolutionnaire avait vaincu l’armée autrichienne en Belgique à la bataille de Fleurus, sécurisant la route de Paris. Cette victoire a marqué la fin de la guerre contre les Autrichiens et, avec elle, la fin du gouvernement de Terreur. Robespierre, souhaitant se débarrasser des ennemis internes et externes, s’opposa à la dissolution du gouvernement de guerre., Le lendemain, lors d’une réunion conjointe des Comités de sûreté publique et de Sûreté Générale, Lazare Carnot aurait crié à Saint-Just que lui et Robespierre étaient des « dictateurs ridicules ». À la suite de cet événement, Robespierre cesse de participer directement aux délibérations du Comité de sécurité publique.

ayant abandonné à la fois le Comité et la Convention Nationale, qu’il cessa de fréquenter après la fin de sa présidence le 18 juin (30 Prairial), L’absence de Robespierre permit de creuser la brèche entre lui et les autres membres du gouvernement révolutionnaire., Il ne réapparut que le 23 juillet (5 Thermidor), lorsqu’il siégea à une autre convention commune des deux comités proposée dans une tentative infructueuse de résoudre leurs différends mutuels.