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Frédéric II

Accession au trône et politique étrangère

Frédéric-Guillaume Ier mourut le 31 mai 1740, et Frédéric, lors de son accession, fit immédiatement comprendre à ses ministres que c’était lui seul qui déciderait de la Politique. En quelques mois, on lui donna l’occasion de le faire d’une manière qui révolutionna la position internationale de la Prusse., Le saint empereur romain Charles VI, de la maison autrichienne de Habsbourg, est décédé le 20 octobre, laissant comme héritier une fille, L’archiduchesse Marie-Thérèse, dont les revendications sur plusieurs des territoires hétérogènes des Habsbourg étaient certaines d’être contestées. De plus, son armée était en mauvais état, la situation financière du gouvernement des Habsbourg très difficile et ses ministres médiocres et dans de nombreux cas anciens. Frédéric, cependant, grâce à son père, avait une belle armée et de nombreux fonds à sa disposition., Il décida donc peu après la mort de L’empereur d’attaquer la province des Habsbourg de Silésie, une région riche et stratégiquement importante sur laquelle les Hohenzollern, la famille régnante de Prusse, avaient des prétentions dynastiques, bien que faibles. La menace la plus importante pour ses plans était le soutien Russe à Marie-Thérèse, qu’il espérait éviter par une corruption judicieuse à Saint-Pétersbourg et en exploitant la confusion qui allait probablement suivre la mort imminente de L’impératrice Anna., Il espérait également que Marie-Thérèse céderait la majeure partie de la Silésie en échange d’une promesse de soutien prussien contre ses autres ennemis, mais son refus de le faire rendait la guerre inévitable.

la première victoire militaire du règne de Frédéric fut la bataille de Mollwitz (avril 1741), mais elle ne devait rien à sa propre direction; en octobre, Marie-Thérèse, maintenant menacée par une coalition hostile de France, D’Espagne et de Bavière, dut accepter la Convention de Klein-Schnellendorf, par laquelle Frédéric était autorisé à occuper toute la Basse-Silésie., Cependant, les succès des Habsbourg contre les Français et les bavarois qui ont suivi ont tellement alarmé Frédéric qu’au début de 1742, il a envahi la Moravie, la région au sud de la Silésie, qui était sous domination autrichienne. Sa victoire plutôt incomplète à Chotusitz en mai obligea néanmoins Marie-Thérèse à céder la quasi-totalité de la Silésie par le Traité de Berlin de 1742 en juillet. Cela a permis une fois de plus de concentrer les forces des Habsbourg contre la France et la Bavière, et 1743 et les premiers mois de 1744 ont vu la position de Marie-Thérèse en Allemagne devenir nettement plus forte., Frédéric, à nouveau alarmé par cela, envahit la Bohême en août 1744 et l’envahit rapidement. Cependant, à la fin de l’année, le manque de soutien français et les menaces qui pèsent sur ses voies de communication l’obligent à battre en retraite. De plus, L’électeur Auguste III (roi de Pologne et électeur de Saxe) se joignit maintenant à Marie-Thérèse pour l’attaquer en Silésie. Il fut sauvé de cette situation menaçante par les prouesses de son armée; les victoires à Hohenfriedberg en juin 1745 et à Soor en septembre furent suivies d’une invasion prussienne de la Saxe., Le Traité de Dresde, signé le 25 décembre 1745, a finalement établi la domination prussienne en Silésie et a mis fin pour le moment à la série complexe de luttes qui avait commencé cinq ans plus tôt.

la Silésie était une acquisition précieuse, étant plus développée économiquement que toute autre partie importante des dominions de Hohenzollern. De plus, la victoire militaire avait maintenant fait de la Prusse au moins une puissance semi-majeure et marqué Frédéric comme le dirigeant le plus prospère d’Europe. Cependant, il était bien conscient que sa situation était loin d’être sûre., Marie-Thérèse était déterminée à récupérer la Silésie, et la paix qu’elle a signée avec la France et L’Espagne à Aix-la-Chapelle en 1748 lui a permis d’accélérer des améliorations significatives dans l’administration de ses territoires et l’organisation de son armée. L’alliance de Frédéric avec la France, qui datait d’un accord de juin 1741, était fondée uniquement sur l’hostilité mutuelle envers les Habsbourg et n’avait jamais été efficace., Un sentiment plus grave et anti-prussien était maintenant très fort en Russie, où L’impératrice Elizabeth, qui était montée sur le trône en 1741, et son chancelier, Aleksey Bestuzhev-Ryumin, détestaient amèrement Frédéric. De Plus, La Grande-Bretagne, sous George II, à la recherche d’un allié continental efficace contre la France, semblait se rapprocher de Marie-Thérèse et D’Elizabeth., En septembre 1755, la Grande-Bretagne signa un accord avec la Russie par lequel la Russie, en échange de subventions Britanniques, devait fournir une force militaire importante dans ses provinces baltes pour protéger, si nécessaire, l’Électorat de Hanovre, gouverné par George II, contre une éventuelle attaque française ou prussienne. Frédéric en était profondément alarmé: une alliance Austro-russe hostile soutenue par l’argent Britannique semblait menacer la destruction de la Prusse., En janvier 1756, il tenta d’échapper à cette situation menaçante par un accord avec la Grande-Bretagne pour la neutralisation de l’Allemagne dans la guerre coloniale et Navale Anglo-française qui venait de commencer. Cela, cependant, a profondément contrarié Louis XV et le gouvernement français, qui a vu l’accord comme une désertion insultante de la France, l’allié apparent de Frédéric. Le résultat a été la signature en mai d’une alliance défensive Franco-autrichienne. Cela ne menaçait pas en soi Frédéric, mais il devint bientôt convaincu qu’une attaque Russo-autrichienne contre lui, avec le soutien français, était imminente., Il décida de prévenir ses ennemis et, dans un geste audacieux, envahit la Saxe en août 1756 et marcha sur la Bohême. Cette action a été plus activement débattue par les historiens que tout autre événement du règne de Frédéric parce qu’elle a soulevé sous une forme aiguë la question générale concernant la moralité de l’action militaire préventive., Bien que Frédéric ait pris l’offensive et déclenché ainsi une grande lutte militaire, il ne fait aucun doute qu’en 1756, il était sérieusement menacé, même plus sérieusement qu’il ne le pensait lui-même, et que ses ennemis, surtout L’impératrice Élisabeth, voulaient détruire le statut international nouvellement acquis par la Prusse.